Posée sur le coteau du Markusberg, offrant depuis son bar à vins une vue imprenable sur les trois frontières, la cave d’Henri Ruppert est l’une des plus emblématiques de la Moselle. Devenu vigneron en 1990 lorsqu’il reprend les arpents de son père, il a amené depuis la propriété dans une autre dimension. Progressivement, Henri Ruppert a fait évoluer l’équipement, la taille du vignoble et l’encépagement.
La création de sa nouvelle cave, en 2008, lui permet de franchir un cap décisif. Avec des outils de production enfin à la hauteur de ses ambitions, l’envergure du domaine explose. Des 6,5 hectares qu’il travaillait lors de l’inauguration du bâtiment, il est passé à 20 aujourd’hui.
Vigneron très pointilleux, la grande passion d’Henri Ruppert est d’identifier les terroirs pour individualiser des cuvées de caractère. À ce jeu-là, le riesling est un cépage précieux puisqu’il sait mieux que n’importe quel autre révéler l’expression du sous-sol. Le vigneron cisèle ainsi un riesling issu des marnes gypseuses (Keuper) du Wintrange Felsberg, un autre du calcaire coquillier (Muschelkalk) du Markusberg, un troisième d’un filon de quartz en France (juste de l’autre côté de la frontière) et le dernier du grès rouge situé à côté de l’écluse de Schengen.
Henri Ruppert maîtrise également avec une grande précision les élevages en barrique, ce qui lui permet de produire des vins rouges de très haute volée. Son Ma Tâche, par exemple, est un pinot noir produit par des ceps issus de grands terroirs de Bourgogne.